A TOUS LES PAUVRES

A TOUS LES PAUVRES
POURQUOI JE SUIS PAUVRE

TRADUCTION

vendredi 27 mars 2009

FOI ET RESPONSABILITE

Ce n'est pas de notre faute si le monde est ce qu'il est, si les hommes sont ce qu'ils sont.

Le mal que nous faisons quotidiennement à nos semblables, ce n'est pas de notre faute que nous le faisons. Ce sont eux-mêmes qui font que nous leur faisons du mal. C'est ainsi que les choses se passent dans cette société, nous ne pouvons rien y changer.

J'ai vu en tous ces sentiments, des versions autres de ce qu'Adam disait le jour même où a été commis le péché qui allait introduire la destinée du monde dans ce qu'elle a été jusqu'à la venue de l'espérance nouvelle.

Il est intéressant de noter que jamais nous ne faisons quelque chose de nous-mêmes. Il n'y a pas une seule chose de notre existence pour laquelle nous engageons notre responsabilité.

Ce que nous faisons, nous le faisons sans en accepter la responsabilité. Ce que nous pensons de nous-mêmes et ce que nous devenons sur le plan social, ne dépendent pas de nous. Tout est le fait des autres, qui à leur tour, ne le reconnaissent pas. Personne ne reconnaîtra avoir fait ce qu'on peut lui reprocher d'avoir fait à quelqu'un. Finalement, personne ne sait qui a fait quoi, qui fait quoi et qui ne le fait pas. Et on poursuit ; si je suis aussi mauvais que je le suis, c'est que c'est Dieu qui l'a voulue, parce que c'est lui qui m'a créé.

Si on pouvait reconnaître quelque chose, accepter de prendre ses responsabilités…

Je dirai même que, nous sommes en parties responsables de l'erreur dans laquelle nous sommes introduits.

Responsable, parce que, croire ; ce qu'on appelle avoir la foi est une responsabilité.

Responsabilité parce que ce que nous croyons nous engage, fait de nous des engagés.

On s'engage par la foi, dans l'objet de notre foi, dans ce que ce que nous dit notre foi. Dès qu'on a accepté d'accorder foi en quelque chose, on a accepté tout ce qui en découle.

Quand on n'a pas reconnu le mal qu'on a fait et que personne ne reconnaît ce qu'elle a fait comme mal, personne n'est à juger. Quand on a personne contre qui se plaindre, quel intérêt a-t-on de se plaindre ?

Refuser une responsabilité, c'est en prendre une autre. Ce qu'on refuse on le connaît quelque fois, mais ce qu'on accepte par ce refus, on ne le sait pas toujours et toujours pas assez.

On ne trouve pas la paix pour avoir fuit et surtout, quand on a fuit la vérité. Celui qui fuit la vérité ne trouve plus la paix.

La vérité on le sait soulève toujours des difficultés que ceux qui n'y trouvent aucun intérêt créent.

Mais cette même vérité enseigne que ce qui détruit l'homme, ce n'est pas les difficultés mais la paix qu'il ne connaît pas. D'ailleurs c'est parce qu'il ne connaît pas la paix qu'il crée des difficultés.


 


 

vendredi 6 mars 2009

VERITE DE FOI

On veut bien croire en Dieu, en ce Dieu de vérité, sans avoir à reconnaître qu’on se trompe.Au nom de la foi, tout est possible. Au nom de cette foi, on ne peut croire toujours que la foi a besoin de rectitude ; de vérité. Mais croire de la sorte sans ce besoin de reconnaître la vérité, sans avoir le souci de la rectitude fini par faire du croyant un magicien ;
quelqu’un qui grâce à son art, se ruine la conscience et celle du prochain. La grande tendance de la magie, c’est qu’elle porte sur les objets et fait de l’individu à qui elle profite, un objet qui traite ses semblables en objet.C’est avoir foi de magicien que d’être manipulateur. Autrement dit, quelqu’un qui a perdu la notion du nécessaire respect qu’il doit avoir de la personne de son semblable et de ce qu’il est. De ce fait, il ne peut plus être celui qui promotionne la liberté. Je ne sais pas s’il est encore besoin de le dire, la liberté naît du respect de l’humanité de son prochain. La foi donc qui fait la faute de ne pas promouvoir la liberté et la permettre, prouve par là même, sa peur de la liberté. Si elle a peur de la liberté des autres, c’est qu’elle-même n’est point libre. Certainement qu’il faut voir en cette parole de vérité : « Je ferai tout ce que vous demanderez en mon nom » (Jean 14,13), la Foi que Jésus christ place en l’homme libre, une sorte de consécration, couronnement de la liberté qu’il est venu apporter à l’humanité. L’homme avec toute sa liberté ne fait pas peur au Christ. Mais nous, c’est trop souvent que nous avons peur de la liberté de nos semblables. La peur fait qu’on ne peut vivre en sécurité avec notre prochain, qu’en le privant de toute ou partie de sa liberté.Ce que notre prochain est capable de faire nous fait peur. Nous avons nous-mêmes peur de ce dont nous sommes capables. Cette peur nous fait perdre la confiance que nous devons avoir en nous et fait naître le besoin que nous avons de faire peur aux autres. L’erreur veut qu’on se croie fort quand on fait peur. La vérité elle, enseigne qu’une telle force n’est qu’apparence, elle est illusion.