A TOUS LES PAUVRES

A TOUS LES PAUVRES
POURQUOI JE SUIS PAUVRE

TRADUCTION

jeudi 18 décembre 2008

NOEL CHEZ LES PAUVRES

C'est noël, c'est le moment de sacrifier à la traditionnelle distribution de cadeaux. Noel est un temps de partage dit-on.

On en fait même un grand moment de charité. On s'arrête un moment pour penser à tous ceux qui n'ont pas les moyens d'offrir un cadeau à ceux qui leurs sont chers. Mais c'est aussi le moment de s'ouvrir à la vérité que, le véritable cadeau qu'on puisse faire à son prochain, c'est d'être soi-même, un cadeau pour lui.

Être un cadeau pour son prochain, c'est sentir en soi-même la vie comme un don reçu.

Il faut vivre de sorte que notre nous appréhende comme un cadeau providentiel de Dieu, un don que Dieu lui fait.

On est don de Dieu pour notre prochain quand notre vie donne sens à la sienne.

Si Jésus christ est notre espérance, c'est bien parce qu'il porte le sens de notre existence, c'est bien parce qu'il est le sens de notre existence. C'est aussi en cela que consiste notre salut.

Notre action de grâce à Dieu consiste à dire merci à Dieu pour le don qu'il nous fait de son fils.

Dire merci à Jésus, c'est se laisser être chrétien, c'est-à-dire, laisser jésus- christ habiter en soi pour permettre à son prochain de vivre son espérance. Parce qu'au fond, le pauvre peut être simplement quelqu'un qui a perdu son espérance ou quelqu'un à qui nous avons contribué à faire perdre le sens de la vie. Celui qui n'a pas d'espérance est pire qu'un prisonnier. Il est incapable de se sentir libre. Il lui est difficile de se sentir vivre. C'est cette souffrance qui finit par donner un bon goût à la mort. Ainsi pour lui, ne plus vivre devient préférable au fait de vivre.


 

Joyeux noël

dimanche 30 novembre 2008

Péché

Ce qu'il faut pour chuter n'est jamais plus grand que ce qu'il faut pour ne pas chuter. Comme quoi, ce n'est pas quelque chose sur laquelle on peut s'appuyer.

En regardant constamment sa chute, on ne s'empêchera pas de tomber. En se souvenant de son péché comme leçon à retenir, on ne fera pas mieux.
Ce n'est pas pour rien que quand on laisse le péché de son semblable inspirer ce qu'on doit lui faire, on ne peut que lui rendre le mal par le mal, c'est-à-dire, rendre le péché par le péché.

Le péché étant par sa nature même, ce dont on ne peut et ne sait faire la mesure, on en donne toujours plus qu'on en a reçu. C'est ainsi qu'on devient plus grand, meilleur pécheur qu'un premier pécheur.

Si le péché apprenait à ne pas pécher, le mal ne connaîtrait pas cette efficience qu'on lui connaît. Il faut y trouver une raison de comprendre pourquoi l'expérience des uns ne sert pas aux autres et que la seule faute d'Adam et Eve n'ait pas suffi à dissuader la multitude des hommes. Au contraire, comme ils ne savent pas tirer les leçons de cette mésaventure, ils ne cessent de faire comme eux. Même si on ne doit compter le péché par son nombre parce que le faire une fois suffit pour mériter la condamnation, force est de reconnaître que ceux qui sont venus après Adam et Eve n'ont pas fait que pécher une fois, tellement le péché est devenu prolifique.

Le pécheur est quelqu'un qui aime Dieu et sa miséricorde à cause du péché qu'il ne se résoudra point à cesser de faire. Ce n'est pas tellement le fait d'arriver à ne point pécher qui importe. L'expérience de la vie a montré que malgré la noblesse de la décision qu'on prend de ne point pécher, les jugements des autres arrivent à avoir raison de cette décision. Dites je ne veux pas pécher, ou ne faites que le penser et vous verrez se déclencher les pressions les plus obscures venir même des hommes qui se considèrent comme des lumières.

Ce qui est bien vu, c'est de se lamenter à confesser un péché auquel on ne croit véritablement pas soi-même toujours. Je ne sais pas s'il y a pire que de confesser le contraire de ce qu'on croit. De telles confessions, j'ose croire qu'on ne puisse tirer guérison, parce qu'avec le ruse, on ne fait pas que tromper, on se trompe soi-même aussi. Cette miséricorde fera défaut le jour où, la ruse qui a trompé, fera croire qu'on en a plus que jamais besoin. Je ne crois pas qu'il faille faire de la miséricorde, le mystère des mystères parce que repérables par les signes que sont les fruits de l'Esprit Saint.

jeudi 13 novembre 2008

POURQUOI JE SUIS PAUVRE?

Voilà une question que l' homme à un moment donné de sa vie se pose. Il s' interroge dans les moments où il découvre qu' il n' a plus la maîtrise des événements desa vie, quand il prend de son impuissance à réagir dans les situations qu'il traverse. Ceux qui se trouvent dans cet état et qui accèdent à la Vérité sont peu. Cette Vérité exige que l'on comprenne que la société telle qu' elle se présente maintenant estincapable d' inscrire l' homme dans une dynamique d' épanouissement qui puisse lui convenir. J'ai souligné son principal défaut: celui de ne pas avoir de tête, etde ne pas œuvrer pour se constituer un corps. Que faire? Je commence par dire que la société est devenue un jungle peuplée d' hommes, cela pour révéler sonincapacité à se constituer en corps fait de membre comme le Christ est la tête du corps qu’est l'Eglise. l' image de jungle est donnée pour signifier son incapacité. L' incapacité vient de ce qui fait la trame de la vie en société: chacun croit qu'il ne peut survivre qu'en écrasant son prochain. Les plus forts oppriment les plus faibles, ceux qui n'ont rien demeureront tels. Ceux qui possèdent auront la chance de posséder davantage. Les premiers seront les premiers, les derniers seront les derniers. On dépouille son prochain de son essence et on aide à s'en dépouiller. "tout royaume dont les habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit. Toute famille ou toute ville dont les membres luttent les uns contre les autres ne pourra pas continuer à exister" dit le christ (Matthieu 12,25).Celui qu'éclaire la lumière de ce monde ne peut comprendre qu'il vit en conflit perpétuel avec son prochain et que par conséquence, ils s'autodétruisent. Le désarroi dans lequel il se trouve n' exprime que cet état de choses. Mais il ne peut le comprendre, il s' armera davantage de rancœurs se chargera encore plus de mépris et accusera du regard l' oncle ou la tante, le frère ou la sœur. Un autre après jeté un regard rétrospectif sur les événements de sa vie, conclura qu' il n' a pas été suffisamment malhonnête ou trop dur avec soin prochain. celui-là se réjouira de ce que le royaume des cieux soit pour ceux qui partagent sa condition. Mais il se trompe parce que le ciel n' est pas son espace habituel de vie, il ne saurait donc y demeurer.
Pourquoi je suis pauvre, trouve aussi sa réponse par une remise en question de soi. Il est vrai qu' il y a la société, mais il y aussi celui qui s' interroge. Par ses vues et options, il participe à ce que la société fait de lui. Par ses vues, je veux parler du regard qu' il pose sur les choses. La sagesse qui l' anime, ses ambitions, la conscience qu' il a de sa condition. L' homme fait à l' image de Dieu est libre de penser et ce qui est fondamentale, d' animer sa vie par la sagesse qui vient de sa pensée. Il est libre de penser et doit savoir que la pensée doit lui donner la garantie qu' elle l' inscrit dans une dynamique d' épanouissement véritable. Cette dynamique , notre condition de pécheur fait que notre pensée ne peut la donner. Notre conscience a la notion de cette garantie mais est incapable de nous la donner concrètement, tout comme l'on a la notion du futur sans pouvoir la contrôler. Avoir un projet est une chose, son utilité est une autre, et la garantie de l' avoir en est une autre. Celui qui veut appréhender les choses de sa vie avec sa propre sagesse va au devant des incertitudes.Le résultat d' une telle démarche est l' inconfort dans lequel il finit par se trouver. Par sa sagesse, il s' assigne des ambitions qu' il va par la suite s' évertuer à réaliser. Il comprend de façon naturelle que son père lui ménage un avenir selon les ambitions à lui, mais il ne peut l' accepter de Dieu qui est au dessus de toutes choses. Christ dira :"c' est vous qui êtes le sel de ce monde. Mais si le sel perd de son goût comment pourrait-on le rendre de nouveau salé? Il ne sert plus à rien; on ne peut que le jeter dehors et les gens marchent dessus. "(Matthieu 5,13). Quand on refuse d' être selon le plan de Dieu pour être ce qu' on a voulu être, on est comme ce sel dont parle le Christ. le désarroi, l' interrogation qui vient par la suite ne sont que les expressions du rejet et de l' écrasement.

jeudi 6 novembre 2008

L'APPEL DE DIEU AUX PAUVRES(JACQUES 2,5)

Avec la crise de Vérité dans la croyance, le visage du pauvre s’est défiguré au point de ne plus être capable de se reconnaître et de l’être par les autres. Ceux qui se donnent d’être pauvres n’y parviennent pas toujours. Quand ils y parviennent, ils ne reconnaissent pas l’être. Ceux qui prétendent l’être ne savent pas toujours le justifier et quand bien même ils le font, les hommes leurs semblables ne leur accordent pas toujours crédit.
Cette crise de Vérité dans la croyance a suffit à elle seule à faire de la pauvreté un mirage plus qu’une réalité. On ne sait exactement ce que penser de la pauvreté.
Christ est lumière, mais l’expérience pratique de cette réalité pose plus de difficultés que la vérité elle-même. Il en est ainsi de tout ce qui touche la question de la Foi. La pauvreté ne demeure pas en reste. Souvent, l’expérience pratique est vécue à coups d’illusion, c’est-à-dire, des choses qui n’égalent pas la vérité.
On pense pouvoir trouver la Vérité à force d’expérience et par la force de celles-ci. Ce qui est par contre plus aisé, c’est de faire l’expérience de la Vérité, c’est-à-dire, faire de l’expérience, la Vérité qu’on expérimente, pas les contre vérités, les mirages et autre vues d’esprits.
Il faut que le concept de pauvre apparaisse avec assez de lumière et même que cette lumière la nourrisse pour que son expérience véritable soit possible.
En clair, « Dieu choisit le pauvre de ce monde.»
[1], mais quelle réponse donner à cet appel ?
[1] Cf : Jacques 2,5

vendredi 31 octobre 2008

vERITE ET VERITE, LA FOI SOLUTION A LA MISERE HUMAINE

vÉRITÉ ET VERITE, LA FOI SOLUTION A LA MISERE HUMAINE

Ce n’est pas toujours que le vécu se présente à l’homme comme une vérité claire et évidente pour lui. Ce qui est clair et évident pour lui ne résiste pas toujours à la rigueur d’une critique objective.
Cette affirmation peut être justifiée par le sentiment de désarroi qui naît en lui quand il prend conscience de son incapacité à contrôler les évènements de son existence et à satisfaire les exigences du sens qu’il accorde à son bonheur et à son bien-être.
Ce qui est clair pour lui, lui semble insuffisant. De cette insuffisance naît la faim et la soif. Si nous nous accordons à désigner du terme de vérité ce qui est clair et évident pour l’homme, on pourra dire de la vérité de l’homme qu’il suscite sa faim et sa soif. Et par cette faim et cette soif, on reconnaîtra ce qui distingue la vérité de l’homme d’avec celle qui n’est pas de lui.
Si la question du bonheur et du bien-être demeure l’aspiration première et dernière de l’homme, ce n’est pas faute de clarté et d’évidence.
On peut observer que, plus il cherche à améliorer la réponse à cette question, plus la conscience de sa misère se fait grande. Etant donné que de la misère on ne peut puiser aucun sentiment de liberté, ce qui apparaît clair et évident à l’homme, c’est-à-dire, sa vérité, se révèle être sa prison.
On ne se trompe plus en affirmant que la vérité de l’homme est insuffisante. Une preuve de cette insuffisance apparaît par la police que son application exige.
C’est bien parce que cette vérité est difficile à partager avec le prochain que, la police s’institutionnalise. Par police, il faut entendre, la police de la foi, celle dont on dote d’arsenal d’arme pour obtenir son application.
La preuve encore, on peut la trouver dans la misère sans cesse croissante de l’homme. La vérité sur le bonheur et le bien-être est un échec parce qu’elle exige le sacrifice de vies humaines ; des pauvres.
Ce qu’il faut, c’est un christianisme capable de montrer une solution de foi à la misère humaine. Par solution de foi, j’entends la mise en exergue d’une vérité qui transcende l’homme et qui de ce fait, est susceptible de la transfigurer. C’est une telle vérité qui fera de la pauvreté, un moment de transfiguration. Cette vérité de foi fera de la pauvreté, un pari sur l’avenir.
Pari sur l‘avenir parce que, être pauvre ne signifiera plus la fin de l’existence, la mort en quelque sorte, mais annoncera l’aurore d’une vie nouvelle.
A l’épuisement d’une vie, il y a naissance d’une autre vie.
Mais qu’est ce qui consacre l’épuisement d’une vie ?
Ce qui consacre l’épuisement d’une vie, c’est la dégradation des valeurs qui constituaient les fondements de cette vie.
La vie s’effrite et s’épuise par le constat de l’impuissance de la vérité qui la fonde.
Ainsi, une vérité qui ne peut assurer elle-même sa propre survie n’est pas une puissance en tant que telle. Cette incapacité justifie sa condamnation à disparaître. Comme elle est impuissante, elle réclame plus d’efforts qu’elle n’en donne ; c’est-à-dire, qu’elle permet de faire.
A cause de l’effort que demande son application, elle fait connaître la lassitude. Ainsi, son application est lassante.


La vérité transcendante
La vérité qui transcende l’homme ne manquera pas d’avoir la fore de faire prendre conscience à l’homme du mal, de la souffrance qui s’enracine dans le sens que celui-ci accorde au vrai et à la réalité.
Je parle de mal et de souffrance, parce que la misère a pour elle, la capacité de faire plus de victime qu’une bombe atomique.
La misère, parce qu’elle empêche l’homme de réaliser son idéal de vie, lui refuse l’idée d’une bonne mort.
En effet, celui qui ne peut se former un idéal de vie, ne peut donner réponse concrète à l’idée de sa mort. En effet, l’idée de la mort est fonction de l’idéal social, elle résulte de l’idéal social.
Guérir de la misère
La guérison de la misère passe par l’adhésion à la vérité qui transfigure l’homme. C’est ici que le concept de la foi don de Dieu trouve son importance.

mercredi 29 octobre 2008

NAITRE DE LA VOLONTE DE DIEU

Naître de la volonté de Dieu
Si tel est que l’on est né de la volonté de Dieu, le problème de la désobéissance ne peut plus se poser comme chez celui qui ne peut affirmer être né de cette volonté. Quand on est né on de la volonté de Dieu. La désobéissance ne plus avoir le contenu de ce qui est contraire à cette volonté. La raison est que Dieu ne peut avoir contre lui-même ce qui le détruit. La volonté de Dieu ne peut porter en elle-même, le germe de sa propre destruction. I ‘existence de ce germe suffirait à prouver que Dieu s’autodétruitI idée de la mort comme fin de l’existence pourrait le laisser croire, s’il n’existait pas la Vérité sur l’éternité de la vie. Avec cette vérité sur l’éternue de la vie, la mort cesse d’être la fin de I ‘existence. Etant donné que la vérité sur l’éternité de la vie existe, le sens du péché perd son contenu celui qui est ne de la volonté de Dieu. De toutes les façons, pour parvenir à la conscience d’être né de la volonté de Dieu, il faut à la conscience de s’élever au dessus des effets du péché. Au nombre des effets il y a l’incapacité pour l’homme de saisir l’efficience de Dieu. La capacité que j ‘ai d’affirmer que je suis né de Dieu, est en même temps la preux e que ma conscience a été libéré des effets de mes péchés. Du moins, ce que l’on peut décrire par le concept de péché ne se révèle plus un obstacle qui rend obscure pour moi, la matérialité de Dieu, son efficience. La capacité que j’ai d’affirmer que je suis né de Dieu, a au moins le mérite de montrer que le péché ne paralyse plus ma conscience, qu’il ne la forme plus. Ma conscience ne résulte plus de mes péchés. .Je puis alors dire que je suis libéré des effets de mes péchés. L’affirmation « être né de la volonté de Dieu » se laisse aisément comprendre. Cette affirmation vient simplement exprimer la libération de la conscience des effets de ses propres péchés. En effet en affirmant que je suis né de la volonté de Dieu Je dis explicitement ne pas l’être de ce qui est contraire à la volonté de Dieu. Or c’est justement ce qui est contraire à la volonté de Dieu que l’on désigne par le concept de péché .

jeudi 16 octobre 2008

CHARITE ET LUTTE CONTRE LA MISERE

CHARITE ET LUTTE CONTRE LA MISERE
Il ne faut pas prendre la lutte contre la misère pour importe quel combat. La confusion est à éviter parce que la charité à laquelle l’on est appelé, n’en est pas une si elle ne restitue ni ne préserve la dignité. C’est cette exigence de la charité qui fait de la lutte contre la misère, le combat pour la dignité et fait dire de la misère, qu’elle est la perte de cette dignité.
Ce n’est pas à la charité que l’on s’exerce quand on tend la main à celui à qui l’on a commencé par tout refuser. Je pense au droit de se déterminer, au refus de son identité.
En refusant à l’autre le droit qu’il a d’être ce qu’il est, le droit au bien-être par le refus de l’acte qui le rend libre, on l’a réduit à l’esclavage. Et c’est cet esclavage que l’on nourrit par ce que l’on prétend appeler charité.
Si on concède un temps soit peu à la charité qu’elle est amour et qu’en s’y exerçant on témoigne de l’amour, de la compassion à autrui, on est forcé de reconnaître que l’amour commence par la reconnaissance du droit d’autrui. L’amour met en exergue ce que l’individu a d’intrinsèque, parce qu’en aimant, le regard que l’on pose sur son semblable se purifie. Celui qui aime pour ainsi dire, sait regarder, sait voir son semblable. Celui-ci a de la sorte déchargé son regard du mépris auquel sait appeler la méconnaissance.
La charité ne se vit pas sans guérir l’homme de ce qui tourment son être. La charité n’existe pas sans être cette prévoyance qui préserve autrui de la perdition. Le caractère prévoyant de l’amour authentique fait de la charité, un chemin de vie, un chemin qui mène à la vie. C’est donc faire de la charité que montrer à autrui le chemin de vie, le chemin de sa vie.
Par la bouche du prophète Jérémie, Dieu disait : « Ecoutez ce que je vous dis pour que je sois votre Dieu et que vous soyez mon peuple. Suivez exactement le chemin que je vous indique et vous en trouverez bien » (Jérémie 7,23).
Cet appel de Dieu a trouvé réponse en Jésus –Christ : « Je suis le chemin, je suis la vérité, je suis la vie » (Jean 14,6).
La charité est chemin de vie, elle est de ce fait, destin et vocation. L’homme de charité est un missionnaire. C’est dire que m’acte de charité va au-delà de la volonté personnel et propre à un individu et même à une communauté, pour être une volonté de Dieu, une révélation de Dieu ; don.
La charité pour ainsi dire est grâce de Dieu faite à l’homme. Exercer sa vocation, c’est accomplir la charité.

dimanche 12 octobre 2008

la foi, un idéal de société (suite)


LA FOI, UN IDEAL DE SOCIETE(suite)

La conversion à laquelle nous appelle la foi en Dieu, ne se fera pas sans un certain regard jeté sur la société et le monde. Mais ce regard doit être celui que nous impose notre foi.
C’est donc par la foi que nous regarderons la société. Et comme c’est « par la foi nous comprenons que l’univers a été créé par la parole de Dieu » (Hébreux 11,3), c’est par cette foi que nous comprendrons la société dans laquelle nous vivons.
Si nous nous réclamons d’Abraham, nos comprendrons la nécessiter de « quitter notre pays, notre parenté » (Genèse 12,1), pour un lieu que notre foi nous indiquera.
Mais comment quitte- t-on sa société et sa parenté ?
La démarche d’Abraham, nous le vivons dans le Christ par l’adhésion à sa vérité. Nous quittons notre pays par le don que Jésus nous fait de son Esprit.
Si être chrétien nous a permis de comprendre que nous appartenons au Christ, on verra en nous, l’action de l’Esprit de vérité, nous rendre distinct de la vérité du monde.
Quitter le monde, c’est abandonner la vérité par laquelle ce monde justifie son existence. Et comme la vérité du monde, c’est aussi le sens que ce monde donne au bonheur et au bien-être, la foi en Dieu se révèlera, un sens nouveau donné à notre existence. La foi qui nous appelle à la conversion, change nécessairement le sens que nous donnons à notre bonheur et à notre bien-être.
Je dis alors de la foi qu’elle est un idéal de vie, un idéal de société.
C’est quand la foi est saisie comme idéal de société que le concept de royaume de Dieu devient intelligible. Je veux dire que, c’est en ce moment que nous pouvons comprendre ce concept comme une réalité propre, efficiente.
Ce désir d’un monde de foi est depuis toujours inscrit dans l’alliance de Dieu avec Abraham. En effet, Dieu dit : « je ferai naître de toi, une grande nation » (Genèse 12, 2). Quand Jésus vînt, il invoqua la venue du règne de Dieu sur terre. L’apôtre Jacques lui, parlera « du royaume de ceux qui aiment Dieu » (Jacques 2, 5).
La saisie de la foi comme idéal social a entre autres avantages de transformer la vision sociale du croyant. C’est là qu’il est facile de se préserver des effets des idéaux sociaux prônés ça et là et qui présentés comme les seules réalités observables.
Tant que la foi n’est pas saisie comme idéal social, elle ne se présente pas comme solution, réponse concrète à la question du bien-être et du bonheur de l’homme.
La raison est que, le bien-être et le bonheur résultent de l’idéal social. Ils en sont les manifestations.
En saisissant la foi comme idéal social, elle devient objet et justification de la quête que l’on entreprend pour elle. Vivre pour la foi et vivre de foi acquiert un sens concret. Du moment où il est devenu possible de vivre de foi, travailler pour la foi cesse d’être un non sens. Il en résulte le concept du travail chrétien.
Le concept de travail chrétien n’exprime pas le travail qu’accomplit un homme tout en étant chrétien. Ici, le chrétien ne travaille pas pour a foi puisque sa foi n’est pas objet du travail. Que Dieu ait dit que « le juste vivra par sa foi »
Devient davantage intelligible. La foi saisie comme idéal social devient le lieu où s’accomplit cette parole de Dieu.
C’est dans l’idéal social que constitue la foi que l’homme a une intelligence claire des taches que Dieu le charge d’accomplir. C’est dire que l’intelligence des taches de Dieu demeure obscure dans les autres idéaux sociaux.
Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler la difficulté pour le chrétien de saisir la réalité du destin que Dieu forme lui. Bon nombre de chrétiens croient en Dieu tout étant incapable de comprendre que Dieu puisse les former un destin. Beaucoup sont incapables d’appréhender leur existence comme dessein de Dieu.
L’idéal social dans lequel l’homme se sentira proche de Dieu ne peut être que celui que suscite la foi.


Les systèmes sociaux
Aujourd’hui comme depuis toujours d’ailleurs, on peut témoigner des effets des différents systèmes sociaux dans le monde.
On parle de la noyade du communisme tandis qu’on présente le capitalisme avec des fondements solides. Vérité on non, le constat que l’on fait, c’est l’accroissement de la misère humaine. Cette misère atteint des proportions telles que la conscience a du mal à la soutenir. La réalité de cette misère est si vive qu’elle met en ébullition des sentiments contradictoires. Depuis quelques années, on a assisté à la naissance de la théologie de la libération. La remise en question de l’idéal social du capitalisme, ne s’est pas faite sans celle du christianisme.
La chrétienté est ébranlée par l’interprétation que les uns et les autres font de la question de la misère.
La misère pour ainsi dire, divise. Cette situation a le mérite de mettre en exergue, les effets de l’entrelacement de la religion et de la chose politique.
On ne se trompe plus de s’interroger si la chrétienté ne s’est pas fondue dans les idéaux sociaux ?
La chrétienté a-t-elle pu gérer son implantation dans le monde en assumant la responsabilité de son identité propre ?
L’Eglise a-t-elle pu forger son identité selon les exigences de la foi ?
Et comment pourra t-elle y parvenir si elle ne perçoit pas la foi comme un idéal société ?

jeudi 9 octobre 2008

le pauvre et la societe


Le pauvre et la société





Je me suis promené dans la société, promenant mon regard sur les regards et prêtant attention aux désirs des cœurs de mes semblables.
J’ai rencontré certains de ceux que la société appelait pauvres.
J’ai vu qu’il y avait autant de définitions, de concepts qu’il y avait de groupements de croyances et même, dans une même croyance, autant de définitions qu’il y avait d’individu. Mais d’une façon générale, le nom de pauvre, quand on ne se le donne pas soi-même, on se le fait attribué et même décerner par les autres.
En leur prêtant l’oreille de mon cœur, ils m’ont laissé des sentiments assez complexes, difficiles et flous à la fois.
Ce qui est frappant, c’est l’amertume qu’ils semblent éprouver et même partager. Erreur ou pas, ils ne manquent pas de vivre avec le sentiment que leur existence ne leur a point fait cadeau.
Elle n’a pas été tendre à leurs égards, elle a été plus dure que d’ordinaire.
La vie, ils ne peuvent que l’aimer avec peine et dans cette situation, les plus heureux sont ceux qui réussissent à s’évader dans une prétendue foi, se tournant et attendant de Dieu ce qu’ils finissent par ne pas avoir.
A les voir, on est tout suite enchanté par leur ferveur religieuse mais l’œil exercé à la lumière ne tardera pas à y déceler, incompréhension, illusion et que lumière s’il y a, n’est que peu.
Ce qui entre autre met leurs erreurs en exergue, c’est la paix qu’il affiche avec peine dans leurs regards comme dans leurs cœurs.
Quand il arrive de les entendre parler de paix, c’est avec un manque trop grand de franchise.
Les soirs venus, ou loin des regards de tous, ils sont livrés à leurs inquiétudes parce que devenus les proies de leurs erreurs.
L’inquiétude est si réelle et un fardeau si lourd que leurs espérances ont du mal à se former et à devenir ferme.
C’est à cette heure que naît dans les cœurs, l’exigence pour le concret, pour la pratique. Ils leurs faut absolument voir pour croire.
Ils font penser à des gens que l’existence a abusé sans cesse, que la vérité a toujours trahi, parce que n’en récoltant que déceptions et peines.
La vérité ne peut plus leur apporter joie et réconfort.
Blessés et déchirés par tant d’inquiétudes, il grandit en eux, l’aigreur, la méfiance et même la férocité.

lundi 6 octobre 2008

foi, un idéal de société

LA FOI, UN IDEAL DE SOCIETE
La conversion à laquelle nous appelle la foi en Dieu, ne se fera pas sans un certain regard jeté sur la société et le monde. Mais ce regard doit être celui que nous impose notre foi.C’est donc par la foi que nous regarderons la société. Et comme c’est « par la foi que nous comprenons que c’est par la parole que le monde a été créé » (Hébreux 11,3), c’est par cette foi que nous comprendrons la société dans laquelle nous vivons.Si nous nous réclamons d’Abraham, nous comprendrons la nécessiter de « quitter notre pays, notre parenté » (Genèse 12,1), pour un lieu que notre foi nous indiquera.Mais comment quitte- ton sa société et sa parenté ?La démarche d’Abraham, nous le vivons dans le Christ par l’adhésion à sa vérité. Nous quittons notre pays par le don que Jésus nous fait de son Esprit.Si être chrétien nous a permis de comprendre que nus appartenons au Christ, on verra en nous, l’action de l’Esprit de vérité, nous rendre distinct de la vérité du monde. Quitter le monde, c’est abandonner la vérité par laquelle ce monde justifie son existence. Et comme la vérité du monde, c’est aussi le sens que ce monde donne au bonheur et au bien-être, la foi en Dieu se révèlera, un sens nouveau donné à notre existence. La foi qui nous appelle à la conversion, change nécessairement le sens que nous donnons à notre bonheur et à notre bien-être.Je dis alors de la foi qu’elle est un idéal de vie, un idéal de société.C’est quand la foi est saisie comme idéal de société que le concept de royaume de Dieu devient intelligible. Je veux dire que, c’est en ce moment que nous pouvons comprendre ce concept comme une réalité propre, efficiente.Ce désir d’un monde de foi est depuis toujours inscrit dans l’alliance de Dieu avec Abraham. En effet, Dieu dit : « je ferai naître de toi, une grande nation » (Genèse 12, 2). Quand Jésus vînt, il invoqua la venue du règne de Dieu sur terre. L’apôtre Jacques lui, parlera « du royaume de ceux qui aiment Dieu » (Jacques 2, 5).

jeudi 2 octobre 2008

LA LIBERTE DE LA FOI




L’homme fait l’expérience de la liberté par sa capacité à s’exprimer. Mais s’exprimer pour l’homme n’a de sens concret que lorsqu’il a le sentiment de s’adresser à quelqu’un, c’est-à-dire, à son prochain.
Je dis de la liberté qu’elle ne se détache pas du fait d’être écouté et compris. Ce que je dis me rend libre quand ce dis je dis est compris.
La compréhension accompagne toujours la liberté je dirai même que la compréhension fonde la liberté.
Dieu
Je ne peux parler de Dieu véritablement que lorsque je le comprends. Si je parle de Dieu sans avoir le sentiment que je m’adresse au néant, je ne puis en retirer le sentiment que je me suis adressé à quelqu’un. Le sentiment que j’ai d’avoir parlé à quelqu’un me rassure que je ne divague pas.
Comme je ne puis évoquer le nom de Dieu sans avoir le sentiment d’être écouté et compris, il ya un sentiment de liberté que le fait d’évoquer son nom, fait habiter mon être.
Je réalise donc que la liberté que ni les hommes ni les sociétés ne peuvent m’accorder, je la trouve dans le nom de Dieu.
Puisque je peux parler à Dieu en ayant le sentiment d’être compris, Dieu ne m’apparaît plus comme un inconnu. Connaître Dieu m’habite comme un sentiment que je discerne clairement parmi mille autres.
Je ne crois plus, je ne parle pas de foi pour parler de quelqu’un que je ne connais pas.
Le nom de Dieu cesse d’être une prison pour moi. Le nom de Dieu cesse d’être ce qui suscite en moi le sentiment d’être en prison.
Ce nom ne provoque plus de torture de ma raison et n’infirme plus la justification que j’ai d’être un homme libre.
Avoir la foi en Dieu, c’est être libre. Etre libre de cette liberté que seule la vérité de Jésus peut donner.

mardi 30 septembre 2008

DE ला FOI

De la foi
Ce que je voudrais, c’est que le fait d’évoquer le mot « foi », ne rappelle pas aux uns et aux autres, les blessures douloureuses qu’ils ont eu à connaître. Je voudrais ne pas réveiller le souvenir de tant de haines, de mépris, et bien d’autres choses encore que je n’ai pas le temps en ces lignes, d’explorer.
Je prie au contraire, que le fait d’évoquer la foi puisse les guérir, les combler de la légitime joie que tout être humain croyant et parce que croyant , doit voir habiter son cœur.
En effet, quelle paix la foi peut nous apporter si elle nourrit en nous, l’idée de la guerre que nous faisons à notre prochain ?
Comment pouvons-nous avoir la paix si notre prochain trouve en notre foi, et surtout à cause de la manière dont nous l’exprimons, les justes motifs du mépris qu’il nous témoigne ?

jeudi 18 septembre 2008

LA VERITE DE FOI

Ce qui fait la force de la vérité du Christ, ce n'est pas tellement la force des arguments dont il est souvent nécessaire d'user quand on est nourri par le désir de convaincre. En effet, ce n'est pas en la vérité qui a pour fonction de conduire l'homme que l'on peut trouver la nécessiter de prêter des arguments qui la soutiennent comme les piliers d'une bâtisse.

C'est aussi en cela que la vérité du Christ se distingue des autres vérités qui elles, ne reposent que sur la force des arguments qui les fondent.

Mais il est facile de montrer que nos arguments s'autodétruisent quand elles ne le sont pas par le temps, parce qu'il n'est pas non plus difficile de comprendre que les éléments constitutifs d'un argument sont souvent de natures périssables.

La vérité du Christ ne se détache pas de la notion de foi et plus précisément de la foi qui rend saisissable Christ comme réalité efficiente. En effet, croire en Jésus, c'est saisir la réalité qu'il constitue. C'est à la fin, être nourri de la preuve de son efficience. C'est cette efficience qui est pour la vérité du Christ, sa force.

Aussi, faut-il noter que ce n'est pas celui qui croit qu'il est nécessaire de convaincre. La foi est déjà la preuve de la réalité que constitue Christ.

Si la foi qui permet de saisir la réalité de Dieu échappe à l'argumentaire de la science dont les hommes se réclament, comment cette science saurait-elle parler de Dieu de manière à faire saisir son efficience ?

La foi est donc preuve, la vérité de foi est en elle-même une preuve. Avoir la foi ne consiste plus en la recherche de Dieu comme on le fait pour ce qu'on ne connaît pas. Si la science a pour objectif la quête de ce qu'elle ne connaît pas, la foi n'a pas cet objectif. A celui qui la foi ne se pose plus la question de la compréhension de son origine.


 

mercredi 17 septembre 2008

A tous ceux qui sont pour et à tous ceux qui sont contre la théologie de la libération

D'un côté des défenseurs de la légitimité historique de la vérité du Christ, de l'autre, ceux qui réclament leur légitime bien-être.

Les premiers évoquent la souffrance du Christ, les seconds parlent de leurs propres souffrances.

La charité qui fonde la pensée des premiers entre en conflit avec le droit que réclament les seconds.

Il se faut demander pourquoi, la charité ne se ferait-elle pas une loi ?

Et pourquoi le droit au bien-être devrait-il être incompatible à la charité ?

Tout compte fait, le combat pour la libération de l'homme ne peut se faire sans ce combat pour la maîtrise du concept de liberté.

L'esclavage de l'homme plonge sa racine dans son idéal de société. C'est l'enracinement dans l'idéal de société qui fait muer le combat pour la liberté en un combat politique.

La difficulté naît du fait de réduire l'idéal social à celui que projette une certaine politique à qui l'homme remet tout entier son destin.

Je pense que le véritable esclavage pour l'homme est d'ignorer ce qui fait sa véritable prison.

Si nous reconnaissons tous en la prison la matérialisation de l'absence de liberté, notre véritable prison est ce regard qui posé sur nous-mêmes, nous renvoie la réalité de notre propre misère.

C'est la raison pour laquelle, je dis du misérable qu'il est celui qui en se regardant, ne voit que la liberté qu'il n'a pas.

L'homme libre n'est pas nécessairement celui qui a tous les droits. L'homme libre est celui a qui le droit fut –il petit, suffit.

Le véritable acte de liberté, on le pose dans le choix du droit dans lequel l'on s'identifie. En effet, toute loi est l'expression d'une identité.

La loi sociale

Peut-être parce que voulue impersonnelle, il ya toujours une difficulté pour l'homme à voir distinctement son propre visage dans la définition d'une loi. Comme la loi est voulue pour tous, elle n'est personne en particulier. L'homme de ce fait ne pourra faire totalement sienne une loi. L'homme trouvera toujours en une loi, quelque chose qui n'exprime pas ce qu'il est, lui enlève une partie de lui-même. Tant que l'homme garde ce regard sur la loi, il ne peut y puiser toute la force de son identité propre. Comme il ya toujours quelque chose que la loi nous empêche d'être, il ya une peine à adhérer à la loi.

La loi de Dieu, une identité

Une loi est le principe par lequel l'on décide de ce qui doit être et ce qui ne doit pas être.

Par la loi est prescrite des choses et d'autres proscrites. Par l'ensemble de ce qui est prescrite, est formé, indiqué, définie un idéal. Par ce qui est prescrit, un idéal de vie doit être atteint. Cet idéal apparaît le seul reconnaissable à tous ceux que la loi touche.

La loi de ce fait, donne un visage à l'homme.

L'homme de loi est celui qui n'a de visage que la loi, son identité est définie telle que la loi le prescrit. Hors de ce qu'elle prescrit ainsi, elle ne reconnaît pas l'homme. La loi se révèle alors comme moyen de reconnaissance, d'identification.

Il résulte de ce qui précède que la loi de Dieu donne un visage à l'homme. Elle est le moyen par lequel s'accomplit l'acte de la création que décrit l'auteur du livre de la Genèse. Il le dit en ces termes : « Dieu créa les être humains à sa propre ressemblance : il est créa homme et femme » (Genèse 1,27).

La ressemblance dont il est question, est ce que l'homme saisit comme son identité. La particularité de la loi de Dieu est qu'elle donne l'homme le visage que Dieu veut. La loi de Dieu rend l'homme ressemblant à Dieu.

lundi 8 septembre 2008

La foi, un sens de l’existence

Une destination sans fin, un chemin qui conduit à une impasse, tel est, le sens qui est faux.

Une existence dont le sens échappe à l'homme lui apparaîtra comme quelque chose qui n'existe pas, un néant en quelque sorte.

Il y a des choses que l'on fait sans avoir raison. Je ne dis qu'on n'a pas des raisons de le faire, mais je parle de vérité. Et je le fais pour signifier ce déphasage qui existe entre la vérité en tant que telle, et les motifs que l'on peut évoquer pour accomplir un acte.

C'est ainsi que l'on ne doit cesser de se demander quelle est la vérité qui peut justifier la fabrication des armes qui sèment peut et désolations dans le monde ?

Il faudrait aussi s'interroger de savoir la vérité qui peut soutenir la misère de l'homme.

C'est la raison pour laquelle, je parle de la misère humaine comme étant le fruit d'un sens faux donné à l'existence.

Si les armes ont une existence dite palpable, c'est qu'il est vraiment vrai que l'on peut toucher ne suffit plus à établir la vérité.

Je dis alors que pour parler de la vérité, l'on est obligé de faire appel à ce que l'on ne voit pas, à ce que l'on ne peut toucher. Il s'agit effectivement du sens.

L'auteur du livre des Hébreux va le dire : « Avoir la foi, c'est être sûr de ce que l'on espère, c'est être convaincu de la réalité de ce que l'on ne voit pas » (Hébreux 11, 1).

Le disant, la foi devient un sens de la vie. La foi est un sens de la vie, la foi donne un sens, son sens à l'existence. C'est ce sens de la foi pour l'existence qui justifie la vérité de la vie nouvelle à laquelle nous appelle la foi en Jésus christ.

Maintenant, si nous nous parlons de la misère humaine sans avoir que la foi est un sens donné à l'existence, qu'est ce que nous faisons en vérité ?


 

mercredi 27 août 2008

Foi richesse, pauvreté, vérité

De la certitude que j'ai de croire, j'ai puisé toute la raison que j'ai d'être.

Ainsi, je suis ce que je suis pour traduire ce que je crois, ma foi. Et puisque je ne puis être et ne pas être en même temps, la certitude par laquelle j'existe en affirmant que je suis, ne peut plus être celle qui me dit le contraire de ce que je suis. De ce fait, je ne puis manquer des vérités indispensables à mon existence et l'affirmation de ce que je suis. Puisque ces vérités ne me manquent pas, je n'entreprends pas leur quête comme quand l'on part à la conquête du bonheur qu'on n'a pas.

Il est devenu aisé de dire de ma foi qu'elle est ma richesse et qu'elle me garde libre. La foi pour ainsi dire, est richesse quand elle est saisie comme la vérité qui parce qu'essentielle, constitue le fondement, la justification que l'homme a d'être lui-même. Parce que j'ai la foi, il est devenu possible que s'opère pour moi, cette démarcation de ce qui n'est pas moi. Je crois, donc je me distingue de ce qui n'est pas moi.

Ma foi est cette puissance qui me permet de me distinguer de ce qui n'est pas moi. Ce qui n'est pas moi, c'est ce qui ne me permet pas de dire que je suis et que j'existe.

René Descartes a dit : « cogito ergo sum ». Moi je dis : j'ai foi donc j'existe.

Ce qui ne me fait pas exister doit être compris comme toutes ces vérités dites de foi qui ne me reflètent pas mon propre visage. Je pense entre autres, à ces vérités qui sont incapables de faire naître, de donner vie. Parmi ces vérités, je veux citer celles qui concernent bien de sens donnés au bonheur et au bien-être par le monde dans lequel nous vivons.

Etant donné que les définitions que le monde donne au bonheur ne font pas, je ne peux être aux yeux de ce monde, celui qu'il appelle riche.

Je suis donc pauvre par l'ignorance de la richesse que constitue en réalité ma foi. Que le monde n'ait rien à faire de ma richesse me rassure et me protège de ses envies criminelles.

A la vue de ces pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'ailleurs où sévissent des guerres qui n'ont de raison d'être que le souci que l'on nourrit de piller leur richesse, on peut être amené à se demander ce qu'il est possible de faire, pour se protéger.

En effet comment se protéger de ces définitions données au bonheur et au bien-être qui font de l'homme, le prédateur de son semblable ?

C'est ici que la foi doit protéger et que ma foi me protège.

La foi protège quand elle ne fait de soi la proie des appétits voraces des puissants.

Je suis protégé par l'insignifiance que je représente aux yeux des prédateurs. Ainsi, ce qui donne de survivre, c'est entre autre la capacité que j'ai d'avoir des intérêts dans lesquels on ne puise aucun motif de puissance.

La foi qui protège, c'est aussi un concept de vérité. Ce besoin de protection suffira t-il à faire comprendre la nécessité d'une vérité par laquelle l'on se distingue du monde ?

Ce besoin ne peut –il pas justifier le besoin d'une expérience autre de la définition donnée au bonheur et au bien-être ?

Je comprends aisément maintenant que Jésus christ vienne me parler d'une vérité que le monde ne peut recevoir :

« Le monde ne peut pas le recevoir parce qu'il ne peut ni le voir ni le connaître. Mais vous, vous le connaissez parce qu'il est demeure en vous » (Jean 14,17).


 

mercredi 20 août 2008

LA SITUATION DU PAUVRE DANS LE MONDE

La situation du pauvre dans le monde est celle de la semence que tuent les soucis du monde (Matthieu 13, 22).

Au nombre des soucis que connait la foi dans le monde, il ya celui de la vérité qui sous-tend la foi des hommes. En effet, il ya autant de foi qu'il ya d'hommes et paradoxalement, les vérités des uns combattent celles des autres.

Le souci de la foi, c'est aussi les limites des vérités humaines et même celle que les hommes ont de Dieu, mais qui empêchent d'aller plus loin dans le chemin de la vérité de Dieu.

Il y a des compréhensions données aux choses du passé qui laissent croire que le passé n'a jamais été un présent. Le faisant, on ne saisi pas toujours bien, ce dynamisme propre de la vérité qui agit et traverse le temps. C'est ici que se pose le problème que pose la lecture qu'à partir du présent, l'on fait du passé.

Il s'agit en clair, de l'expérience dans laquelle, l'attitude de foi a besoin de puiser sa raison d'être. Puisque nous cherchons dans l'expérience déjà vécue, la garantie de notre foi, nous disons implicitement que la foi n'est pas à concevoir aujourd'hui autrement qu'elle a déjà été.

Par expérience donc, on peut faire ressortir la notion d'éternité. A partir de ce moment, nous devrions être à même de savoir que, ce qui détermine l'expérience n'est plus le temps parce que l'éternité n'est pas question du temps. La raison est que le temps périt mais l'éternité non et on saisi le temps par le caractère périssable des choses. En ce sens, l'éternité est contraire au temps. J'interroge donc l'expérience pour retrouver les traits cachés du ma caractère non périssable de ma foi. Il résulte de ce qui précède, que ce qui est déterminant dans l'expérience, ce n'est plus la réponse ou la question que fonde et inspire un temps, mais plutôt, l'expression de l'éternité dans ce temps.

Dans les réponses que nous formulons sur le problème de la pauvreté, il y a bien ce que nous inspire notre temps. Mais au nombre de ce que nous inspire notre temps, n'ya t-il pas comme une constante, le désir d'un monde meilleur ?

Mais peut être qu'il est devenu important de savoir ce que nous entendons par le concept d'un monde meilleur.

Si par ce concept notre volonté d'homme est de s'approcher de la perfection à laquelle Dieu nous appelle par Jésus-Christ, on ne pourra plus détacher le concept d'un monde meilleur de celui du royaume de Dieu et plus singulièrement « du royaume que Dieu promis à ceux qui l'aiment » (Jacques 2,5).

C'est bien de ce royaume que le pauvre est fait héritier. Dès lors, le pauvre cesse d'être celui que nos sagesses humaines nous imposent, c'est-à-dire, cet être qui nous inspire honte et désolation, cet être qui rend incompréhensible la vérité de Dieu.

QUI EST DONC PAUVRE ?

Est pauvre en Jésus, celui en qui habite la réalité d'une identité qui va au-delà de celle que lui concède le monde. L'identité en question est celle que forme l'Esprit de vérité par sa présence en l'homme comme don de Jésus.  


 


 

vendredi 15 août 2008

De la foi en la création et de la misère humaine

L'amour pour l'homme sera plus manifeste quand il apparaîtra dans toute sa splendeur. Cette splendeur, on ne peut la trouver que dans l'idée qui a présidé sa création. C'est pourquoi, je dis que la beauté de l'homme ne peut être détachée d'un certain partage qu'on fait de la volonté qui l'a suscité. Je pense à la foi, au partage de la foi qui a fait naître l'Homme.

En dehors de cette foi, tout est dégradation. En partageant la foi qui l'a suscité, on accède au secret de sa création. Ceux qui aiment l'Homme ne le font pas à cause de ce que l'Homme aime. Ils le font pour témoigner du partage qu'ils ont de la foi qui a suscitée la création de l'Homme. En effet, ce n'est pas à l'Homme qui s'ignore lui-même, qu'il faille demander de justifier la raison pour laquelle on l'aime.

Il ya une souffrance qui est inhérente au fait de se méconnaître. Et plus l'Homme souffre, plus il se fourvoie dans la compréhension de la cause de sa souffrance. L'incapacité de s'aimer est pour l'Homme, le signe éloquent de sa propre dégradation.

Il ya dégradation parce qu'il ne peut accéder à la splendeur qui fonde sa nature intrinsèque, c'est-à-dire, sa nature d'être créé.

Celui qui se dégrade ne sait plus avoir de bonnes pensées pour lui-même. Quand il dit s'aimer, ce qu'il fait au nom de cet amour ne fait que justifier le mépris que ses semblables lui témoignent.

Se dégrader, c'est perdre le sens du bien. Et on perd le sens du bien parce qu'on prend pour réalité, ce que l'on voit sans comprendre véritablement. La dégradation sera donc une forme de vérité. Cette forme de vérité sera telle qu'à l'Homme se posera toujours la question de son identité.

C'est dans de telles vérités que l'Homme ne peut dire qui il est, ce qu'il est. Quand on meurt sans avoir su ce qu'on est ni qui on est, qu'est ce qu'on pourra dire de l'existence vécue ? Est-il même juste de dire qu'on a eu une existence ?

Partager la foi qui a suscité sa création a mille avantages. Mais je veux citer seulement celui de ne plus faire de la vie, un fardeau plus grand qu'elle ne l'est en vérité.

La vie devient un fardeau quand n'ayant pas accédé aux secrets de son origine, l'on doit lui assigner une fin. Quand on ne sait pas comment on était, il faut trouver une façon d'être pour aujourd'hui et demain. C'est ainsi que l'homme qui ne connaît pas la foi de son origine vit le temps comme une souffrance. Mais la plus grande souffrance est celle de la conscience que l'Homme a de lui-même.

Il n'ya qu'à penser à la peine que l'Homme a, à se savoir aimé pour s'en convaincre.

La peur de l'autre est si vive que l'Homme ne trouve de paix, la sécurité que grâce à la possession d'armes destructrices.

Etant donné que les idées, les vérités n'ont plus de pouvoir, on trouve nécessaire de les soutenir par l'action destructrice des armes.

L'économie ne demeure pas en reste. L'économie n'a pas de puissance si elle n'est le plus possible prédatrice. C'est la raison pour laquelle, parlant de la misère, je dis qu'elle est la traduction d'une certaine façon de vivre, d'une civilisation, de notre concept de bonheur. Il est devenu aisé de comprendre que la misère naît du refus ou de l'incapacité de l'homme à accéder au secret de ce qui a présidé sa propre création.


 


 

vendredi 1 août 2008

La misère humaine, un mal de la conscience

Si on ne cesse de décrier la misère de l'homme, c'est entre autre parce qu'elle ne peut laisser indifférent le regard qui se pose sur elle.

La misère gène, trouble la conscience, elle est une honte. Honte pour celui qui le subit, honte pour celui qui la regarde sans rien faire.

Mais le trouble et la honte sont les preuves que la misère est contre nature.

La misère est un état de contre nature pour l'homme. Et contrairement à ce que l'on dit souvent, la conscience se trouble parce qu'elle observe ce qu'elle ne souhaite pas voir. C'est la raison pour laquelle, le mot juste pour qualifier la misère est de dire qu'elle n'est pas une réalité ; qu'elle est absence de réalité, état de non efficience de ce qui est vraie réalité.

Que le monde vive dans la misère est le signe, la preuve que le monde vit dans l'illusion d'une réalité qui ne l'est pas.

Le monde désigne par le mot réalité, ce qui n'est pas, ce qui n'est que pour dire qu'il n'ya pas d'efficience.

Ici, le tort de l'homme est de vouloir, peut être sans le savoir, fabriquer, créer une réalité qu'il ne peut à la fin supporter.

Mais tout cela n'est pas gratuit. Rappelons-nous Adam et Eve dans le jardin d'Eden. Après avoir désobéi, ils ont ressenti du gène, de la honte. Ils n'ont pour ainsi dire, plus supporté d'être ce qu'ils étaient.

Le péché, c'est aussi cela ; le fait de ne pouvoir se supporter soi-même et de l'être par les autres. C'est la raison pour laquelle, je parle de la misère comme étant un mal de la conscience.

La misère ne se limite pas donc à la privation du pain dont on se nourrit. Elle sera aussi cette soif exacerbée de la liberté. Est donc misérable, celui qui en se regardant, ne voit que la liberté qu'il n'a pas ; celui qui ne sait pas voir dans son prochain, le bien qu'il est pour lui ; en bref, celui qui ne sait pas apprécier le bien.

C'est bien l'incapacité d'apprécier le bien qui a été le levain dans la fondation de systèmes économiques dans lesquels l'homme a perdu l'image qu'il doit de lui-même.

Aujourd'hui encore, on lutte encore pour avoir de la dignité, on lutte pour avoir un minimum de bien-être et de bonheur. On laisse même croire que Dieu habite dans notre misère. Cette lutte est prise pour ce qui est noble, on la qualifie de ce qui est normal. En le faisant, on fait dire que l'homme ne naît pas digne, qu'il n'y a pas de bien-être et de bonheur attaché au fait pour lui d'être créé. Les Ecritures saintes pourtant nos parlent : Dieu a tout créé avant de créer l'homme. (Genèse 1,1-26).

lundi 28 juillet 2008

Pauvreté, identité discrimination

La nécessité d'une expérience autre de la définition du bonheur et de la vérité qui la sous tend, s'impose par le fait que le bonheur lui-même ne se détache pas de la question de l'identité de l'homme.

Une bonne compréhension du bonheur laissera apparaître son lien avec la question de l'identité de l'homme. Je veux dire qu'il ne peut avoir de bonheur et de bien-être sans que ceux-ci ne viennent signifier, exprimer la réalité de l'identité. Je parle du bonheur comme étant la matérialité de l'identité de l'homme. On trouvera quelque racines de cette vérité dans la disposition de l'homme, a, ne comprendre par vérité que ce qui émane de l'expression consciente qu'il fait de ce qui le touche.

Le développement, l'homme le conçoit pour être une matérialité de la compréhension qu'il a de ce qu'il est. Le développement étant conçu comme tel, il n'y a pas de misère sans que ne se pose la question de l'identité. Il est devenu aisé de comprendre que la misère est le fruit d'une compréhension que l'homme a de ce qu'il est.

Il est facile d'observer que dans les sociétés humaines, les hommes font de leurs semblables ce qu'ils pensent d'eux. Je veux dire qu'un homme agira envers un autre en s'appuyant sur la valeur qu'il lui accorde. Ce qu'un homme fera de son prochain et pour lui, dépendra de la conscience que celui-ci a de ce dernier.

C'est dire qu'à celui à qui échappe une bonne compréhension de son prochain, il ne peut qu'user de toute sa force pour le détruire.

C'est bien ce que l'on observe dans les systèmes économiques où sont prônés des vérités sur le développement qui font perdre à l'homme la conscience qu'il doit avoir de lui-même. C'est la raison pour laquelle, on ne peut valablement parler de la misère sans montrer qu'elle est la manifestation d'une crise d'identité.

L'identité humaine

D'ordinaire, ce que nous savons sur l'identité humaine est ce que saisissons par les notions de nationalités. Au vue de ce que l'histoire enseigne, les questions de nationalités ont été des facteurs déterminants dans les conflits et autres guerres que le monde a connues.

Les hommes ont trouvé des justifications à leurs différences parce qu'ils n'appartenaient pas à un même espace que forment leurs pays ou leurs sociétés. Le facteur géographique montre de la sorte son impacte sur la formation de la conscience qu'ils ont de ce qu'ils sont.

Les barrières naturelles telles que les fleuves et tout ce qui sert de délimitations des frontières en sociétés, participent aussi à la délimitation de leur conscience. C'est un fait, l'homme ne saisit son identité qu'à l'intérieur de la délimitation que les frontières, les limites de sa conscience. L'homme saisira son identité dans les limites d'un temps et d'un espace. Il va sans dire que toute maîtrise du temps et de l'espace aura de l'influence sur la formation de la conscience et partant de l'identité.

On peut constater qu'aujourd'hui, les avancées technologiques par la maîtrise qu'elles ont de l'espace et du temps, ont participé à améliorer les rapports que les hommes ont les uns avec les autres. La preuve, avec le développement du transport, il est facile d'aller à la rencontre de l'autre. L'internet a révolutionnée la communication. Ainsi, les obstacles dus à la nature ne le sont plus avec la même acuité.

La question qui vient toute suite est de savoir si l'évolution technologique peut constituer une réponse efficace et définitive à la question de la formation de la conscience humaine ?

On peut affirmer avec force que la technologie en s'imposant au vécu, a disposé la conscience humaine à ses exigences. C'est un fait, il ya une conscience qui est le fait de la technologie et à côté de cette conscience, il y a d'autre que ne forme pas cette technologie.

Il y a une nouvelle délimitation de la conscience ; c'est-à-dire que , dans la formation de la conscience, les frontières ont changé de forme.

Le type de vécu, le mode de vie est devenu frontière. L'homme à la fin ne se reconnaitra qu'à l'intérieur d'un certain mode de vie.

Le mode de vie exprimera, traduira les spécificités de la conscience que l'homme a de lui-même et montrera la façon dont cette conscience s'est formée.

La définition de la pauvreté sera saisie comme, ce qui est hors du vécu de l'homme, hors de son mode de vie et des exigences propres de ce mode de vie.

La discrimination

Etant donné que les hommes ne parlent de société que grâce à une conscience commune qu'ils ont de ce qu'ils sont et de ce qui les touchent, la discrimination naîtra dans la formation de la conscience. La discrimination se situe dans ce qui est hors de la frontière, hors de la délimitation de la conscience qu'un homme a de ce qu'il est. La discrimination va traduire la difficulté que l'homme éprouve à se définir hors des limites que lui impose sa propre conscience. Il a autant de peine à se définir lui-même qu'à définir les choses.

Résoudre le problème de la discrimination, c'est résoudre les problèmes liés au temps et à l'espace. C'est ici que le concept de l'éternité montre son importance.

L'éternité brise les limites du temps et celles de l'espace. Une conscience qui se forme sur le concept d'éternité ne s'impose pas des barrières. Une telle conscience n'est pas sujette à des discriminations dues aux limites.

Le problème de la vérité

Les difficultés naissent à partir du moment où l'homme n'a pour arme que sa propre conscience. Et quand il parle de vérité, il a l'instinct de ramener la définition de la vérité aux limites de sa propre conscience. Il n'appelle vérité que ce qui est à l'intérieur de sa propre conscience. La vérité pour l'homme est le fruit de sa conscience.

La religion et la vérité

Dans le christianisme, on voit dans le premier Testament, Moïse apporter la loi aux hommes. Dans les évangiles, Jésus vient faire de son Esprit de vérité. La loi de Moise et l'Esprit de vérité ne sont pas à l'origine, les fruits de l'expérience existentielle de l'homme.

Il ya de ce fait, une conscience qui est propre à l'Esprit de vérité.

Croire en Jésus ne peut se faire sans une certaine manière de comprendre. Le concept de foi en Jésus sera la manifestation de cette conscience que l'Esprit de vérité donne à l'homme et à ce qui le touche.

L'auteur du livre des Hébreux va le souligner : « par la foi, nous comprenons que l'univers a été créé par la parole de Dieu, de sorte que ce que l'on voit a été fait à partir de ce que l'on ne voit pas. » (Hébreux 11,3).

La foi sera cette conscience qui est telle qu'elle permet de comprendre que Dieu a une réponse à la misère de l'homme. L'apôtre Jacques va se faire l'écho de cette réponse : « écoutez mes frères ; Dieu a choisi les pauvres de ce monde pour qu'ils soient riches dans la foi et reçoivent le royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment » (Jacques 2,5)

Le pauvre dans la foi en jésus

Est pauvre en Jésus, celui en qui habite la réalité d'une identité qui va au-delà de celle que lui concède le monde. L »identité en question est celle que forme l'Esprit de vérité par sa présence en l'homme comme don de Jésus.

L'esprit de vérité, parce qu'il forme conscience, fait de la foi une conscience, la conscience par laquelle l'on saisi la réalité de Dieu.

La foi en Jésus va permettre de parler autrement du pauvre et de la pauvreté. Il est pour ainsi dire, devenu possible en parlant de la pauvreté, de se démarquer des préjugés qui rendent obscures la saisie de la réponse de Dieu. Aux nombres des préjugés, il faut compter une certaine compréhension de la vie chrétienne qui réduit la vie de l'homme à la pitié qu'il suscite dans le cœur de son semblable. La charité doit culminer en cet effort qui doit être fait pour que l'homme retrouve l'identité que lui confère la foi dans laquelle il devient possible de saisir la réponse de Dieu pour son existence concrète. C'est la raison pour laquelle, la question de la discrimination et de la pauvreté qui l'accompagne, trouvent solution par la quête d'une vérité sur soi-même et sur ce qu'on est.

« si vous obéissez fidèlement à mon enseignement, vous êtes mes disciples ; ainsi vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre » (Jean 8, 31-32).


 


 

mercredi 23 juillet 2008

A TOUS LES PAUVRES

(Théologie de la pauvreté)


 

On ne peut continuer à vivre dans un monde où ce qui a de mieux est tout sauf l'homme lui-même.

C'est cette nécessité qui peut justifier le besoin d'une vérité que l'on doit regarder comme une science et que l'on doit œuvrer à faire grandir.

L'homme ne sera pas meilleur sans une bonne condition de sa pensée. La condition de la pensée est comme la condition de l'existence, du moins ce que l'on désigne par ce terme.

Il faut à la pensée d'être dans de bonnes conditions pour exprimer le meilleur d'elle-même. C'est la raison pour laquelle je dis de la pensée qu'elle doit être à l'abri de ce qui lui fait mal. Le mal pour la pensée est fait de tout ce qui lui enlève toute consistance et qui de ce fait, la transforme en une réalité impalpable. Manquer de consistance fait souffrir. Manque de consistance, celui qui ne peut sait et ne peut dire ce qu'il est ; celui qui en se regardant, ne voit pas le droit qu'il a, ni le devoir qui est le sien.

L'homme qui est tel, ne saura voir en ce qu'il croit, c'est-à-dire, dans ce qui fonde la certitude qu'il a d'exister, droit et justice.

Cet homme pourra ressembler à tout sauf à Noé de qui les écritures disent qu'il fut l'héritier de la justice qui s'obtient par la foi (Hébreux 11, 7).

C'est en ce moment que naît en l'homme, ce besoin d'un monde nouveau. C'est en ce moment que l'on se convainc de la nécessité de faire périr la société et le monde.

Si l'homme met en péril la nature, c'est entre autre parce qu'il n'a pas trouvé dans les certitudes sur lesquelles il fonde son existence, ce droit et cette justice qui empêchent le devenir vers lequel il s'achemine.

Je veux dire à celui qui souffre de la misère et qui la ressent comme une injustice, qu'il doit s'interroger de savoir s'il peut trouver dans la certitude qui fonde son existence, la vérité qui rassasiera sa faim de justice.


 


 

dimanche 22 juin 2008

LA PAUVRETE, UN PARI SUR L’AVENIR

La situation de l'homme d'aujourd'hui, je pense à la difficulté que connaît la condition d'existence de l'homme, ouvre à des interrogations.

La difficulté qu'on a même à exister, remet en question, les concepts de libertés humaine si fièrement et si fièvrément défendus.

La fièvre ici est à saisir comme les exacerbations qu'ont connues les notions de libertés humaines.

En effet, qu'elle droit a t-on si on ne peut exister?

A quoi veut-on faire coïncider la notion de liberté quand la conscience de la misère est si vive qu'elle paralyse l'être ?

Pourquoi je suis pauvre ?

Pourquoi tant de misère ?

Les réponses à ces questions, nous ne pourrons les trouver dans les formes de vérités et de concepts de libertés qui justement font la misère !

Le pauvre doit donc faire l'expérience d'une autre vérité. C'est la nécessité d'une telle expérience qui fait de pauvreté un pari sur l'avenir.

Le génie du christianisme apparaîtra dans sa capacité à sortir le monde de l'impasse dans lequel il se trouve. Il y a impasse à partir du moment où l'on ne sait plus qu'elle réponse donner à la question de la misère.

A ce qu'est la condition humaine, il faut une vérité qui la libère, il faut une vérité qui l'éclaire sur le regard que Dieu pose sur lui.

La quête de ce regard de Dieu justifie le concept d'une théologie de la pauvreté à ne pas confondre avec théologie de la libération.

La nécessité d'une expérience autre de la définition du bonheur et de la vérité qui la sous tend, s'impose par le fait que le bonheur lui lui-même ne détache pas de la question de l'identité de l'homme.

Une bonne compréhension du bonheur laissera apparaître son lien avec la question de l'identité. Je veux dire qu'il ne peut avoir de bonheur et bien- être sans que ceux-ci ne viennent signifier, exprimer la réalité de l'identité. Je parle du bonheur comme de la matérialité de l'identité de l'homme. On trouvera quelque racine de cette vérité dans la disposition de l'homme a à ne comprendre par vérité que ce qui émane de l'expression conscience qu'il fait de ce qui le touche.

Le développement, l'homme le conçoit pour être une matérialité de la compréhension qu'il a de ce qu'il est. Le développement étant conçu comme tel, il n'y a pas misère sans que ne se pose la question de l'identité.

La misère retrouve une signification authentique quand elle est définie comme altération de l'identité, sa non matérialisation.

C'est ce qui justifie la remise en question de la définition du bonheur et à la fin, de la civilisation. D'ailleurs, personne ne peut nier le fait que le bonheur soit une émanation de la culture.

C'est face à la misère que l'homme doit montrer sa capacité à être libre. Je parle de liberté parce que c'est ici qu'il doit pouvoir dit non à la définition d'une première identité dans laquelle il se sent esclave pour une autre qui lui procure de la liberté. C'est à cette liberté que fait appel la foi, c'est cette liberté qui constitue la réponse que Dieu attend de l'homme quand lui Dieu, vient proposer à l'homme, une vie nouvelle, un meilleur devenir.

A quoi sert-il à l'homme de pouvoir dire non à Dieu et de ne pouvoir se dire non à lui-même ?

L'homme qui ne peut se dire non à lui-même, se retrouve être un esclave pour lui-même. Il devient lui-même le fardeau de sa propre existence. Il devient une contrainte lui-même. C'est cela la pire forme de l'esclavage.

Remettre en cause une civilisation, c'est manifester la liberté qu'on a d'être. Cette liberté, on l'exprime par la capacité à ne pas mourir avec elle. La mort d'une civilisation ne doit signifier ma propre mort, la mort de mon identité, parce que Je parle du pauvre comme étant l'homme en qui habite la réalité d'une identité qui va au-delà de celle que lui concède le monde.

Le désespoir de l'homme se transforme, il devient la source d'un devenir meilleur. C'est de là que vient le concept de la pauvreté pari sur l'avenir.

Le choix que Dieu fait du pauvre pour être riche de la foi comme le rapporte l'apôtre Jacques (Jacques 2,5), se laisse comprendre aisément.

Le pauvre n'est plus esclave comme on l'a toujours pensé. Il est pauvre pour dire qu'il a la possibilité d'un choix, la possibilité de l'expression de ce qui constitue en réalité la liberté. La pauvreté est donc un moment de transfiguration. L'home est transfiguré par la foi, foi quand on laisse la foi être l'expression de l'appel que Dieu fait à l'homme.


 


 


 


 


 


 


 


 


 

 

samedi 21 juin 2008

A TOUS LES PAUVRES

La science est à n'en point douter, le moyen par lequel l'homme améliore sa condition de son existence. Mais le vécu de cette existence exige comme un préalable, une définition, une compréhension, une perception qui apporte à cette existence, l'aspiration la plus profonde de l'homme ; le bien-être, le bonheur. La science telle que connue ordinairement est un atout indispensable, mais le perfectionnement de l'homme, c'est-à-dire, ce qui le rendra meilleur, c'est une compréhension de lui-même, de sa nature, de ce dont il est capable. Parce que, plus que les guerres qui détruisent le monde, la détresse de l'homme naît et est nourrie par la mauvaise compréhension de ce qu'il est. Ce grand mystère que représente la nature pour l'homme est analogue au mystère que représente la nature de l'homme pour lui-même. L'homme sait bien qu'il a un cœur, mais il ne comprend rien à ce que lui demande son cœur. Il sait bien qu'il est doté d'une conscience, mais ce qu'il faut à cette conscience, il ne sait pas toujours. Il ne se trompe pas quand il sait qu'il lui faut le bien-être, mais toute la peine qu'il en retire, les souffrances qu'il fait endurer à ses semblables, finalement le caractère difficile de son existence, autorise que l'on dise qu'il ne sait pas ce qu'est ce bien-être. La faim, la soif, la pauvreté bien que le lot quotidien de l'homme, quoi que mobilisant la plupart de son énergie, bien que sa plus grande souffrance ; la pauvreté demeure la chose la plus méconnue. L'histoire des hommes nous enseigne que l'homme a de tous temps souffert de ce qu'il a méconnu. Les maladies que l'homme traite efficacement, sont celles dont il a maîtrisé la compréhension. Il est clair que le remède des maux dont souffre l'homme ne vient que de la compréhension la meilleure de ceux-ci. Parler de meilleure compréhension ne peut se faire sans parler de vérité. En la vérité et par elle, on trouve le remède à un mal. La vie d'aujourd'hui est le fruit de la civilisation actuelle, elle est le fruit de nos vérités. La misère que connaît la plupart des hommes aujourd'hui doit nous inviter à méditer sur nos concepts de vérités. Quelle vérité pourra nous libérer de l'esclavage de la misère