A TOUS LES PAUVRES

A TOUS LES PAUVRES
POURQUOI JE SUIS PAUVRE

TRADUCTION

dimanche 30 novembre 2008

Péché

Ce qu'il faut pour chuter n'est jamais plus grand que ce qu'il faut pour ne pas chuter. Comme quoi, ce n'est pas quelque chose sur laquelle on peut s'appuyer.

En regardant constamment sa chute, on ne s'empêchera pas de tomber. En se souvenant de son péché comme leçon à retenir, on ne fera pas mieux.
Ce n'est pas pour rien que quand on laisse le péché de son semblable inspirer ce qu'on doit lui faire, on ne peut que lui rendre le mal par le mal, c'est-à-dire, rendre le péché par le péché.

Le péché étant par sa nature même, ce dont on ne peut et ne sait faire la mesure, on en donne toujours plus qu'on en a reçu. C'est ainsi qu'on devient plus grand, meilleur pécheur qu'un premier pécheur.

Si le péché apprenait à ne pas pécher, le mal ne connaîtrait pas cette efficience qu'on lui connaît. Il faut y trouver une raison de comprendre pourquoi l'expérience des uns ne sert pas aux autres et que la seule faute d'Adam et Eve n'ait pas suffi à dissuader la multitude des hommes. Au contraire, comme ils ne savent pas tirer les leçons de cette mésaventure, ils ne cessent de faire comme eux. Même si on ne doit compter le péché par son nombre parce que le faire une fois suffit pour mériter la condamnation, force est de reconnaître que ceux qui sont venus après Adam et Eve n'ont pas fait que pécher une fois, tellement le péché est devenu prolifique.

Le pécheur est quelqu'un qui aime Dieu et sa miséricorde à cause du péché qu'il ne se résoudra point à cesser de faire. Ce n'est pas tellement le fait d'arriver à ne point pécher qui importe. L'expérience de la vie a montré que malgré la noblesse de la décision qu'on prend de ne point pécher, les jugements des autres arrivent à avoir raison de cette décision. Dites je ne veux pas pécher, ou ne faites que le penser et vous verrez se déclencher les pressions les plus obscures venir même des hommes qui se considèrent comme des lumières.

Ce qui est bien vu, c'est de se lamenter à confesser un péché auquel on ne croit véritablement pas soi-même toujours. Je ne sais pas s'il y a pire que de confesser le contraire de ce qu'on croit. De telles confessions, j'ose croire qu'on ne puisse tirer guérison, parce qu'avec le ruse, on ne fait pas que tromper, on se trompe soi-même aussi. Cette miséricorde fera défaut le jour où, la ruse qui a trompé, fera croire qu'on en a plus que jamais besoin. Je ne crois pas qu'il faille faire de la miséricorde, le mystère des mystères parce que repérables par les signes que sont les fruits de l'Esprit Saint.

jeudi 13 novembre 2008

POURQUOI JE SUIS PAUVRE?

Voilà une question que l' homme à un moment donné de sa vie se pose. Il s' interroge dans les moments où il découvre qu' il n' a plus la maîtrise des événements desa vie, quand il prend de son impuissance à réagir dans les situations qu'il traverse. Ceux qui se trouvent dans cet état et qui accèdent à la Vérité sont peu. Cette Vérité exige que l'on comprenne que la société telle qu' elle se présente maintenant estincapable d' inscrire l' homme dans une dynamique d' épanouissement qui puisse lui convenir. J'ai souligné son principal défaut: celui de ne pas avoir de tête, etde ne pas œuvrer pour se constituer un corps. Que faire? Je commence par dire que la société est devenue un jungle peuplée d' hommes, cela pour révéler sonincapacité à se constituer en corps fait de membre comme le Christ est la tête du corps qu’est l'Eglise. l' image de jungle est donnée pour signifier son incapacité. L' incapacité vient de ce qui fait la trame de la vie en société: chacun croit qu'il ne peut survivre qu'en écrasant son prochain. Les plus forts oppriment les plus faibles, ceux qui n'ont rien demeureront tels. Ceux qui possèdent auront la chance de posséder davantage. Les premiers seront les premiers, les derniers seront les derniers. On dépouille son prochain de son essence et on aide à s'en dépouiller. "tout royaume dont les habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit. Toute famille ou toute ville dont les membres luttent les uns contre les autres ne pourra pas continuer à exister" dit le christ (Matthieu 12,25).Celui qu'éclaire la lumière de ce monde ne peut comprendre qu'il vit en conflit perpétuel avec son prochain et que par conséquence, ils s'autodétruisent. Le désarroi dans lequel il se trouve n' exprime que cet état de choses. Mais il ne peut le comprendre, il s' armera davantage de rancœurs se chargera encore plus de mépris et accusera du regard l' oncle ou la tante, le frère ou la sœur. Un autre après jeté un regard rétrospectif sur les événements de sa vie, conclura qu' il n' a pas été suffisamment malhonnête ou trop dur avec soin prochain. celui-là se réjouira de ce que le royaume des cieux soit pour ceux qui partagent sa condition. Mais il se trompe parce que le ciel n' est pas son espace habituel de vie, il ne saurait donc y demeurer.
Pourquoi je suis pauvre, trouve aussi sa réponse par une remise en question de soi. Il est vrai qu' il y a la société, mais il y aussi celui qui s' interroge. Par ses vues et options, il participe à ce que la société fait de lui. Par ses vues, je veux parler du regard qu' il pose sur les choses. La sagesse qui l' anime, ses ambitions, la conscience qu' il a de sa condition. L' homme fait à l' image de Dieu est libre de penser et ce qui est fondamentale, d' animer sa vie par la sagesse qui vient de sa pensée. Il est libre de penser et doit savoir que la pensée doit lui donner la garantie qu' elle l' inscrit dans une dynamique d' épanouissement véritable. Cette dynamique , notre condition de pécheur fait que notre pensée ne peut la donner. Notre conscience a la notion de cette garantie mais est incapable de nous la donner concrètement, tout comme l'on a la notion du futur sans pouvoir la contrôler. Avoir un projet est une chose, son utilité est une autre, et la garantie de l' avoir en est une autre. Celui qui veut appréhender les choses de sa vie avec sa propre sagesse va au devant des incertitudes.Le résultat d' une telle démarche est l' inconfort dans lequel il finit par se trouver. Par sa sagesse, il s' assigne des ambitions qu' il va par la suite s' évertuer à réaliser. Il comprend de façon naturelle que son père lui ménage un avenir selon les ambitions à lui, mais il ne peut l' accepter de Dieu qui est au dessus de toutes choses. Christ dira :"c' est vous qui êtes le sel de ce monde. Mais si le sel perd de son goût comment pourrait-on le rendre de nouveau salé? Il ne sert plus à rien; on ne peut que le jeter dehors et les gens marchent dessus. "(Matthieu 5,13). Quand on refuse d' être selon le plan de Dieu pour être ce qu' on a voulu être, on est comme ce sel dont parle le Christ. le désarroi, l' interrogation qui vient par la suite ne sont que les expressions du rejet et de l' écrasement.

jeudi 6 novembre 2008

L'APPEL DE DIEU AUX PAUVRES(JACQUES 2,5)

Avec la crise de Vérité dans la croyance, le visage du pauvre s’est défiguré au point de ne plus être capable de se reconnaître et de l’être par les autres. Ceux qui se donnent d’être pauvres n’y parviennent pas toujours. Quand ils y parviennent, ils ne reconnaissent pas l’être. Ceux qui prétendent l’être ne savent pas toujours le justifier et quand bien même ils le font, les hommes leurs semblables ne leur accordent pas toujours crédit.
Cette crise de Vérité dans la croyance a suffit à elle seule à faire de la pauvreté un mirage plus qu’une réalité. On ne sait exactement ce que penser de la pauvreté.
Christ est lumière, mais l’expérience pratique de cette réalité pose plus de difficultés que la vérité elle-même. Il en est ainsi de tout ce qui touche la question de la Foi. La pauvreté ne demeure pas en reste. Souvent, l’expérience pratique est vécue à coups d’illusion, c’est-à-dire, des choses qui n’égalent pas la vérité.
On pense pouvoir trouver la Vérité à force d’expérience et par la force de celles-ci. Ce qui est par contre plus aisé, c’est de faire l’expérience de la Vérité, c’est-à-dire, faire de l’expérience, la Vérité qu’on expérimente, pas les contre vérités, les mirages et autre vues d’esprits.
Il faut que le concept de pauvre apparaisse avec assez de lumière et même que cette lumière la nourrisse pour que son expérience véritable soit possible.
En clair, « Dieu choisit le pauvre de ce monde.»
[1], mais quelle réponse donner à cet appel ?
[1] Cf : Jacques 2,5