D'un côté des défenseurs de la légitimité historique de la vérité du Christ, de l'autre, ceux qui réclament leur légitime bien-être.
Les premiers évoquent la souffrance du Christ, les seconds parlent de leurs propres souffrances.
La charité qui fonde la pensée des premiers entre en conflit avec le droit que réclament les seconds.
Il se faut demander pourquoi, la charité ne se ferait-elle pas une loi ?
Et pourquoi le droit au bien-être devrait-il être incompatible à la charité ?
Tout compte fait, le combat pour la libération de l'homme ne peut se faire sans ce combat pour la maîtrise du concept de liberté.
L'esclavage de l'homme plonge sa racine dans son idéal de société. C'est l'enracinement dans l'idéal de société qui fait muer le combat pour la liberté en un combat politique.
La difficulté naît du fait de réduire l'idéal social à celui que projette une certaine politique à qui l'homme remet tout entier son destin.
Je pense que le véritable esclavage pour l'homme est d'ignorer ce qui fait sa véritable prison.
Si nous reconnaissons tous en la prison la matérialisation de l'absence de liberté, notre véritable prison est ce regard qui posé sur nous-mêmes, nous renvoie la réalité de notre propre misère.
C'est la raison pour laquelle, je dis du misérable qu'il est celui qui en se regardant, ne voit que la liberté qu'il n'a pas.
L'homme libre n'est pas nécessairement celui qui a tous les droits. L'homme libre est celui a qui le droit fut –il petit, suffit.
Le véritable acte de liberté, on le pose dans le choix du droit dans lequel l'on s'identifie. En effet, toute loi est l'expression d'une identité.
La loi sociale
Peut-être parce que voulue impersonnelle, il ya toujours une difficulté pour l'homme à voir distinctement son propre visage dans la définition d'une loi. Comme la loi est voulue pour tous, elle n'est personne en particulier. L'homme de ce fait ne pourra faire totalement sienne une loi. L'homme trouvera toujours en une loi, quelque chose qui n'exprime pas ce qu'il est, lui enlève une partie de lui-même. Tant que l'homme garde ce regard sur la loi, il ne peut y puiser toute la force de son identité propre. Comme il ya toujours quelque chose que la loi nous empêche d'être, il ya une peine à adhérer à la loi.
La loi de Dieu, une identité
Une loi est le principe par lequel l'on décide de ce qui doit être et ce qui ne doit pas être.
Par la loi est prescrite des choses et d'autres proscrites. Par l'ensemble de ce qui est prescrite, est formé, indiqué, définie un idéal. Par ce qui est prescrit, un idéal de vie doit être atteint. Cet idéal apparaît le seul reconnaissable à tous ceux que la loi touche.
La loi de ce fait, donne un visage à l'homme.
L'homme de loi est celui qui n'a de visage que la loi, son identité est définie telle que la loi le prescrit. Hors de ce qu'elle prescrit ainsi, elle ne reconnaît pas l'homme. La loi se révèle alors comme moyen de reconnaissance, d'identification.
Il résulte de ce qui précède que la loi de Dieu donne un visage à l'homme. Elle est le moyen par lequel s'accomplit l'acte de la création que décrit l'auteur du livre de la Genèse. Il le dit en ces termes : « Dieu créa les être humains à sa propre ressemblance : il est créa homme et femme » (Genèse 1,27).
La ressemblance dont il est question, est ce que l'homme saisit comme son identité. La particularité de la loi de Dieu est qu'elle donne l'homme le visage que Dieu veut. La loi de Dieu rend l'homme ressemblant à Dieu.
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