Ce qui fait la force de la vérité du Christ, ce n'est pas tellement la force des arguments dont il est souvent nécessaire d'user quand on est nourri par le désir de convaincre. En effet, ce n'est pas en la vérité qui a pour fonction de conduire l'homme que l'on peut trouver la nécessiter de prêter des arguments qui la soutiennent comme les piliers d'une bâtisse.
C'est aussi en cela que la vérité du Christ se distingue des autres vérités qui elles, ne reposent que sur la force des arguments qui les fondent.
Mais il est facile de montrer que nos arguments s'autodétruisent quand elles ne le sont pas par le temps, parce qu'il n'est pas non plus difficile de comprendre que les éléments constitutifs d'un argument sont souvent de natures périssables.
La vérité du Christ ne se détache pas de la notion de foi et plus précisément de la foi qui rend saisissable Christ comme réalité efficiente. En effet, croire en Jésus, c'est saisir la réalité qu'il constitue. C'est à la fin, être nourri de la preuve de son efficience. C'est cette efficience qui est pour la vérité du Christ, sa force.
Aussi, faut-il noter que ce n'est pas celui qui croit qu'il est nécessaire de convaincre. La foi est déjà la preuve de la réalité que constitue Christ.
Si la foi qui permet de saisir la réalité de Dieu échappe à l'argumentaire de la science dont les hommes se réclament, comment cette science saurait-elle parler de Dieu de manière à faire saisir son efficience ?
La foi est donc preuve, la vérité de foi est en elle-même une preuve. Avoir la foi ne consiste plus en la recherche de Dieu comme on le fait pour ce qu'on ne connaît pas. Si la science a pour objectif la quête de ce qu'elle ne connaît pas, la foi n'a pas cet objectif. A celui qui la foi ne se pose plus la question de la compréhension de son origine.
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