L'amour pour l'homme sera plus manifeste quand il apparaîtra dans toute sa splendeur. Cette splendeur, on ne peut la trouver que dans l'idée qui a présidé sa création. C'est pourquoi, je dis que la beauté de l'homme ne peut être détachée d'un certain partage qu'on fait de la volonté qui l'a suscité. Je pense à la foi, au partage de la foi qui a fait naître l'Homme.
En dehors de cette foi, tout est dégradation. En partageant la foi qui l'a suscité, on accède au secret de sa création. Ceux qui aiment l'Homme ne le font pas à cause de ce que l'Homme aime. Ils le font pour témoigner du partage qu'ils ont de la foi qui a suscitée la création de l'Homme. En effet, ce n'est pas à l'Homme qui s'ignore lui-même, qu'il faille demander de justifier la raison pour laquelle on l'aime.
Il ya une souffrance qui est inhérente au fait de se méconnaître. Et plus l'Homme souffre, plus il se fourvoie dans la compréhension de la cause de sa souffrance. L'incapacité de s'aimer est pour l'Homme, le signe éloquent de sa propre dégradation.
Il ya dégradation parce qu'il ne peut accéder à la splendeur qui fonde sa nature intrinsèque, c'est-à-dire, sa nature d'être créé.
Celui qui se dégrade ne sait plus avoir de bonnes pensées pour lui-même. Quand il dit s'aimer, ce qu'il fait au nom de cet amour ne fait que justifier le mépris que ses semblables lui témoignent.
Se dégrader, c'est perdre le sens du bien. Et on perd le sens du bien parce qu'on prend pour réalité, ce que l'on voit sans comprendre véritablement. La dégradation sera donc une forme de vérité. Cette forme de vérité sera telle qu'à l'Homme se posera toujours la question de son identité.
C'est dans de telles vérités que l'Homme ne peut dire qui il est, ce qu'il est. Quand on meurt sans avoir su ce qu'on est ni qui on est, qu'est ce qu'on pourra dire de l'existence vécue ? Est-il même juste de dire qu'on a eu une existence ?
Partager la foi qui a suscité sa création a mille avantages. Mais je veux citer seulement celui de ne plus faire de la vie, un fardeau plus grand qu'elle ne l'est en vérité.
La vie devient un fardeau quand n'ayant pas accédé aux secrets de son origine, l'on doit lui assigner une fin. Quand on ne sait pas comment on était, il faut trouver une façon d'être pour aujourd'hui et demain. C'est ainsi que l'homme qui ne connaît pas la foi de son origine vit le temps comme une souffrance. Mais la plus grande souffrance est celle de la conscience que l'Homme a de lui-même.
Il n'ya qu'à penser à la peine que l'Homme a, à se savoir aimé pour s'en convaincre.
La peur de l'autre est si vive que l'Homme ne trouve de paix, la sécurité que grâce à la possession d'armes destructrices.
Etant donné que les idées, les vérités n'ont plus de pouvoir, on trouve nécessaire de les soutenir par l'action destructrice des armes.
L'économie ne demeure pas en reste. L'économie n'a pas de puissance si elle n'est le plus possible prédatrice. C'est la raison pour laquelle, parlant de la misère, je dis qu'elle est la traduction d'une certaine façon de vivre, d'une civilisation, de notre concept de bonheur. Il est devenu aisé de comprendre que la misère naît du refus ou de l'incapacité de l'homme à accéder au secret de ce qui a présidé sa propre création.
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