Ce n'est pas de notre faute si le monde est ce qu'il est, si les hommes sont ce qu'ils sont.
Le mal que nous faisons quotidiennement à nos semblables, ce n'est pas de notre faute que nous le faisons. Ce sont eux-mêmes qui font que nous leur faisons du mal. C'est ainsi que les choses se passent dans cette société, nous ne pouvons rien y changer.
J'ai vu en tous ces sentiments, des versions autres de ce qu'Adam disait le jour même où a été commis le péché qui allait introduire la destinée du monde dans ce qu'elle a été jusqu'à la venue de l'espérance nouvelle.
Il est intéressant de noter que jamais nous ne faisons quelque chose de nous-mêmes. Il n'y a pas une seule chose de notre existence pour laquelle nous engageons notre responsabilité.
Ce que nous faisons, nous le faisons sans en accepter la responsabilité. Ce que nous pensons de nous-mêmes et ce que nous devenons sur le plan social, ne dépendent pas de nous. Tout est le fait des autres, qui à leur tour, ne le reconnaissent pas. Personne ne reconnaîtra avoir fait ce qu'on peut lui reprocher d'avoir fait à quelqu'un. Finalement, personne ne sait qui a fait quoi, qui fait quoi et qui ne le fait pas. Et on poursuit ; si je suis aussi mauvais que je le suis, c'est que c'est Dieu qui l'a voulue, parce que c'est lui qui m'a créé.
Si on pouvait reconnaître quelque chose, accepter de prendre ses responsabilités…
Je dirai même que, nous sommes en parties responsables de l'erreur dans laquelle nous sommes introduits.
Responsable, parce que, croire ; ce qu'on appelle avoir la foi est une responsabilité.
Responsabilité parce que ce que nous croyons nous engage, fait de nous des engagés.
On s'engage par la foi, dans l'objet de notre foi, dans ce que ce que nous dit notre foi. Dès qu'on a accepté d'accorder foi en quelque chose, on a accepté tout ce qui en découle.
Quand on n'a pas reconnu le mal qu'on a fait et que personne ne reconnaît ce qu'elle a fait comme mal, personne n'est à juger. Quand on a personne contre qui se plaindre, quel intérêt a-t-on de se plaindre ?
Refuser une responsabilité, c'est en prendre une autre. Ce qu'on refuse on le connaît quelque fois, mais ce qu'on accepte par ce refus, on ne le sait pas toujours et toujours pas assez.
On ne trouve pas la paix pour avoir fuit et surtout, quand on a fuit la vérité. Celui qui fuit la vérité ne trouve plus la paix.
La vérité on le sait soulève toujours des difficultés que ceux qui n'y trouvent aucun intérêt créent.
Mais cette même vérité enseigne que ce qui détruit l'homme, ce n'est pas les difficultés mais la paix qu'il ne connaît pas. D'ailleurs c'est parce qu'il ne connaît pas la paix qu'il crée des difficultés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire