A TOUS LES PAUVRES

A TOUS LES PAUVRES
POURQUOI JE SUIS PAUVRE

TRADUCTION

jeudi 13 novembre 2008

POURQUOI JE SUIS PAUVRE?

Voilà une question que l' homme à un moment donné de sa vie se pose. Il s' interroge dans les moments où il découvre qu' il n' a plus la maîtrise des événements desa vie, quand il prend de son impuissance à réagir dans les situations qu'il traverse. Ceux qui se trouvent dans cet état et qui accèdent à la Vérité sont peu. Cette Vérité exige que l'on comprenne que la société telle qu' elle se présente maintenant estincapable d' inscrire l' homme dans une dynamique d' épanouissement qui puisse lui convenir. J'ai souligné son principal défaut: celui de ne pas avoir de tête, etde ne pas œuvrer pour se constituer un corps. Que faire? Je commence par dire que la société est devenue un jungle peuplée d' hommes, cela pour révéler sonincapacité à se constituer en corps fait de membre comme le Christ est la tête du corps qu’est l'Eglise. l' image de jungle est donnée pour signifier son incapacité. L' incapacité vient de ce qui fait la trame de la vie en société: chacun croit qu'il ne peut survivre qu'en écrasant son prochain. Les plus forts oppriment les plus faibles, ceux qui n'ont rien demeureront tels. Ceux qui possèdent auront la chance de posséder davantage. Les premiers seront les premiers, les derniers seront les derniers. On dépouille son prochain de son essence et on aide à s'en dépouiller. "tout royaume dont les habitants luttent les uns contre les autres finit par être détruit. Toute famille ou toute ville dont les membres luttent les uns contre les autres ne pourra pas continuer à exister" dit le christ (Matthieu 12,25).Celui qu'éclaire la lumière de ce monde ne peut comprendre qu'il vit en conflit perpétuel avec son prochain et que par conséquence, ils s'autodétruisent. Le désarroi dans lequel il se trouve n' exprime que cet état de choses. Mais il ne peut le comprendre, il s' armera davantage de rancœurs se chargera encore plus de mépris et accusera du regard l' oncle ou la tante, le frère ou la sœur. Un autre après jeté un regard rétrospectif sur les événements de sa vie, conclura qu' il n' a pas été suffisamment malhonnête ou trop dur avec soin prochain. celui-là se réjouira de ce que le royaume des cieux soit pour ceux qui partagent sa condition. Mais il se trompe parce que le ciel n' est pas son espace habituel de vie, il ne saurait donc y demeurer.
Pourquoi je suis pauvre, trouve aussi sa réponse par une remise en question de soi. Il est vrai qu' il y a la société, mais il y aussi celui qui s' interroge. Par ses vues et options, il participe à ce que la société fait de lui. Par ses vues, je veux parler du regard qu' il pose sur les choses. La sagesse qui l' anime, ses ambitions, la conscience qu' il a de sa condition. L' homme fait à l' image de Dieu est libre de penser et ce qui est fondamentale, d' animer sa vie par la sagesse qui vient de sa pensée. Il est libre de penser et doit savoir que la pensée doit lui donner la garantie qu' elle l' inscrit dans une dynamique d' épanouissement véritable. Cette dynamique , notre condition de pécheur fait que notre pensée ne peut la donner. Notre conscience a la notion de cette garantie mais est incapable de nous la donner concrètement, tout comme l'on a la notion du futur sans pouvoir la contrôler. Avoir un projet est une chose, son utilité est une autre, et la garantie de l' avoir en est une autre. Celui qui veut appréhender les choses de sa vie avec sa propre sagesse va au devant des incertitudes.Le résultat d' une telle démarche est l' inconfort dans lequel il finit par se trouver. Par sa sagesse, il s' assigne des ambitions qu' il va par la suite s' évertuer à réaliser. Il comprend de façon naturelle que son père lui ménage un avenir selon les ambitions à lui, mais il ne peut l' accepter de Dieu qui est au dessus de toutes choses. Christ dira :"c' est vous qui êtes le sel de ce monde. Mais si le sel perd de son goût comment pourrait-on le rendre de nouveau salé? Il ne sert plus à rien; on ne peut que le jeter dehors et les gens marchent dessus. "(Matthieu 5,13). Quand on refuse d' être selon le plan de Dieu pour être ce qu' on a voulu être, on est comme ce sel dont parle le Christ. le désarroi, l' interrogation qui vient par la suite ne sont que les expressions du rejet et de l' écrasement.

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